Pourquoi faut-il ventiler ?

La ventilation est l’action qui consiste à créer un renouvellement de l’air, par déplacement dans un lieu clos. Elle est mise en œuvre dans les lieux où l’oxygène risque de manquer, ou bien où des polluants et autres substances indésirables (humidité, par exemple) risqueraient de s’accumuler en son absence : logements, bureaux, magasins, salles de spectacles, d’enseignement, ouvrages souterrains, tunnel routier, atelier industriel, mine…

Dans une habitation unifamiliale, les pertes parasites par ventilation peuvent être réduites par une étanchéité totale du bâtiment à l’air. Une telle étanchéité implique bien entendu un système de ventilation forcée; en effet, il est indispensable de renouveler l’air consommé par les habitants (renouveler l’oxygène et évacuer dioxyde de carbone et vapeur d’eau); en outre, toutes les odeurs et émissions créées à l’intérieur du bâtiment (cuisine, produits de nettoyage, solvants, aérosols) et en règle générale, tous les éléments toxiques dans l’air qui rendraient l’intérieur particulièrement malsain doivent également être évacués.

L'effet pervers de l'isolation

Dans les vieilles constructions, la ventilation était naturelle. L’air passait par les fenêtres, les fentes dans les murs, les fissures dans les planchers. L’aération ne posait donc aucun problème. Le prix à payer ? Un gaspillage d’énergie considérable.

Depuis une trentaine d’années, le coût de l’énergie et le souci constant de mieux protéger l’environnement ont provoqué l’isolation croissante des habitations.
Aujourd’hui, avec 50 cm d’isolation dans les murs extérieurs, 80 cm sous toiture et du triple vitrage, les habitations modernes sont tellement isolées que, sans ventilation, la moindre particule d’air ne peut plus s’échapper. De nombreux bâtiments subissent même un test pour contrôler leur étanchéité.

Bref, ces bâtiments ne consomment plus beaucoup d’énergie pour leur chauffage. Mais dès que la chaleur ne peut plus sortir, l’air frais de l’extérieur ne peut plus entrer. Conséquences : un climat intérieur humide, avec des odeurs malsaines de renfermé, terrain propice aux moisissures et aux bactéries.

L'air intérieur, plus pollué que l'air extérieur

De nombreuses études récentes ont démontré que l’air que nous respirons dans nos habitations est plus pollué que l’air extérieur. La liste des substances polluantes, nocives pour la santé, est longue: elle commence par l’acrylnitril (supposé être cancérigène et se trouvant par exemple dans les tapis et les papiers peints) et se termine par le xyligen B (un fongicide désormais retiré du marché) en passant par le cadmium, les dioxines, le formaldéhyde, les pesticides, le PCP, les solvants, mais aussi la fumée des cigarettes…

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Le radon, poison invisible

On ne voit pas le radon, on ne le sent pas, et pourtant, il s’agit d’un toxique grave. Ce gaz radioactif se trouve naturellement dans le sol. Il peut entrer dans les habitations par des fissures dans les murs, par les joints, par certains matériaux de construction, par l’eau, par les conduites. Ce gaz est susceptible de provoquer le cancer des poumons.

Selon des études allemandes, il est responsable de 4 à 12% des cancers du poumon mortels. Seul le tabac occasionne plus de cancers des poumons.

Les effets des polluants sur la santé

Un seau d'eau pour quatre personnes

Dans une habitation, la production d’humidité est très importante, notamment à cause de la respiration.
Voici quelques chiffres.

  • L’air frais que nous inspirons comporte environ 0,04% de CO2et 0,66% d’eau.
  • L’air que nous expirons comporte environ 4% de CO2et 6,2% d’eau.
  • L’air expiré comporte donc 100 fois plus de CO2et 10 fois plus de vapeur d’eau.

Au total, en respirant, une famille de quatre personnes produit près de 12 litres d’eau par jour. C’est-à-dire l’équivalent d’un seau que vous verseriez dans votre salon ! Et il faut encore compter avec l’humidité due à la cuisson, aux bains, à la transpiration…

La ventilation, élément essentiel du système global de bien-être

La ventilation contribue à une atmosphère intérieure saine et confortable. Mais un bon système de ventilation seul ne suffit pas: pour créer cet environnement agréable, le chauffage, la climatisation et l’économie d’énergie jouent au moins un rôle aussi important.

La ventilation, c'est bon pour la santé

Une ventilation insuffisante exerce une influence négative sur notre bien-être et notre santé. Dans une atmosphère mal ventilée, les moisissures, les bactéries, les acariens ont la voie libre pour se développer, tandis que des odeurs de cuisson, de cigarette, d’animaux domestiques demeurent persistantes pendant des heures.

Un problème de plus en plus aigu

Dans une maison mal ventilée, les personnes dont le système respiratoire est sensible (de 5 à 20% de la population) souffrent rapidement d’ennuis de santé.
Compte tenu d’une forte isolation, le nombre d’ acariens a décuplé ces 25 dernières années.
Le nombre des patients asthmatiques a doublé en 15 ans.

La ventilation, une efficacité prouvée

L’air présent dans nos habitations est pollué et se dégrade de minute à minute. La qualité de l’air intérieur est généralement nettement inférieure à celle de l’air extérieur. Il faut donc ventiler afin de garantir un échange d’air suffisant et d’assainir le climat intérieur! Une ventilation régulière peut éviter des maladies dues à l’accumulation de produits nocifs. Une enquête effectuée aux Pays-Bas par la Fondation pour le Traitement de l’Asthme a démontré que la lutte contre l’humidité dans les habitations a fortement contribué à la diminution des réactions allergiques chez les personnes souffrant d’affections des voies respiratoires.

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La ventilation nuit-elle aux économies d'énergie ?

Ventiler tout en économisant l’énergie, n’est-ce pas contradictoire? En effet, la ventilation conduit à une perte de chaleur puisque l’air chaud est rejeté à l’extérieur alors que l’air frais venant du dehors doit être à nouveau réchauffé. Il en résulte théoriquement un surcroît d’utilisation d’énergie et des frais de chauffage plus importants.

D’un autre côté, les systèmes de ventilation modernes consomment très peu d’énergie et contribuent ainsi indirectement à une diminution du CO2. En outre, avec les systèmes double flux qui récupèrent la chaleur de l’air sortant, la consommation d’énergie diminue encore plus et la perte de chaleur devient négligeable.

Combien d'air passera par une fenêtre ?

Une fenêtre oscillo-battante de 70 cm de large x 100 cm de haut, ouverte de 10 cm en basculant présentera une surface de passage d’air de : 
70 x 10 cm (au-dessus) + 2 x ((10 cm x 100 cm)/2) (2 côtés latéraux)
soit un total de 1.700 cm2
soit 0,17 m2.

Pour une vitesse d’air de 1 m/s, cette ouverture laissera passer un volume d’air de : 0,17 m2* 1 m/s * 3600 s = 612 m3/h.

À titre de comparaison, dans une maison unifamiliale, la ventilation suivant les normes va rarement dépasser 350 à 400 m3/h. Et ce débit ne sera nécessaire qu’en cas de besoin (douche…).

Piéger le bruit

Grâce à l’utilisation de moteurs de plus en plus silencieux et de pièges à sons, les installations de ventilation modernes fonctionnent d’une manière de moins en moins audible. La gêne acoustique devient négligeable.

Les systèmes de ventilation à haut rendement, pourvus d’un échangeur de chaleur, ne nécessitent plus de grilles d’entrées d’air de compensation dans les châssis de fenêtre. Cette formule apporte une solution idéale pour les maisons situées dans des zones où la circulation est dense, ou aux abords d’un aéroport.

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